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Y a t-il une limite d'âge pour une réduction mammaire ?

 

Dr Vladimir Mitz
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Dr Vladimir Mitz

Chirurgien esthétique

Les cas les plus fréquents de réduction mammaire vont imposer une opération sous anesthésie générale. En effet, il est rare de pouvoir faire une réduction mammaire sous anesthésie locale, opération parfois possible sous la forme d'une liposuccion localisée. 

L'autre souci est celui de l'indication opératoire : il existe de nombreux cas limite ou l'hypertrophie mammaire quoique importante n'est pas significativement préjudiciable en terme de laideur ou d'inconfort fonctionnel ; de plus les seins féminins évoluent dans le temps en fonction des prises de poids et des grossesses qui vont considérablement modifier l'anatomie de la patiente concernée. 

Les indications les plus raisonnables concernent aussi bien les très jeunes filles porteuses de volumineuse hypertrophie mammaire, que l'on appelle parfois gigantomastie (le poids de chaque sein dépasse 1 kg) ou bien les grandes asymétries mammaires qui imposent des soutien-gorge au bonnet différent à gauche et à droite. Ou bien encore les très volumineuses hypertrophies mammaires chez des patientes âgées dont la colonne vertébrale ploie sous une charge insupportable. 

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Les indications concernant l'opération chez les très jeunes filles : 

  1. les gigantomasties dès l'âge de 13 ans
  2. les grandes asymétries mammaires dès l'âge de 15 ans
  3. les malformations mammaires à types de seins tubéreux qui sont psychologiquement insupportables par la jeune fille.

Ces interventions ne peuvent être envisagées qu'après une réunion familiale afin de dégager un consensus en faveur de l'opération. La demande de la jeune patiente sera confronté aux possibilités techniques et aux réticences de la famille qui a toujours tendance à espérer une amélioration spontanée au cours du temps. Mais cette amélioration est en général illusoire, et c'est plutôt une aggravation constante aussi bien de la forme des seins que de la détresse de la jeune patiente. 

Les indications concernant l'opération chez des femmes très âgées : 

  1. une hypertrophie mammaire déformant la colonne vertébrale 
  2. une grande asymétrie mammaire gênant l'achat des soutien-gorge 
  3. des séquelles de cancer du sein avec une disparité entre les deux seins gauche et droit 
  4. une ptose mammaire considérable voire même psychologiquement déstabilisante qui malgré l'âge de la patiente entraîne une gêne comportementale et sentimentale
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On voit donc par cette description une opération de réduction mammaire peut-être entre 13 et 80 ans, sans limite réelle sauf celle des possibilités de l'anesthésiste en charge de la survie de la patiente et celle de la virtuosité de l'opérateur qui doit régler le problème en moins de 2h afin de ne pas compromettre l'irrigation cérébrale pendant l'anesthésie. En effet, la majorité de ces opérations se fonde en position demi assise pour obtenir un résultat esthétique satisfaisant sur la table d'opération. 

L'association d'une liposuccion à partir du moment il existe une composante graisseuse supérieur à 30 % de la masse mammaire, situation contrôlée par une mammographie préalable indispensable, permet de traiter rapidement et facilement les hypertrophies mammaires à prédominance graisseuse des patientes après la quarantaine. 

Dans ces conditions, il s'avère que les opérations de traitement des hypertrophies mammaires de 13 à 80 ans comporte plus de 95 % d'opinions favorables chez les patientes opérées, malgré les soucis cicatriciels éventuels. 

Les techniques de plastie mammaire en d'ailleurs considérablement évolué, nous avons déjà signalé la tendance raccourcir les cicatrices horizontales par rapport au T inversé habituel, pour privilégier de plus longues cicatrices verticales et des cicatrices péri-aréolaires très fines grâce à des techniques de suture à fils lentement résorbables en profondeur. 

La dernière évolution technique consiste à raccourcir le temps d'hospitalisation. En effet dans les cas favorables, j'ai des patients toniques, il est possible d'envisager ces opérations en ambulatoire ; seule la nécessité d'un drainage impératif en cas de saignement peropératoire peut justifier l'hospitalisation pendant une nuit pour une surveillance approfondie. 

En conclusion les opérations de réduction mammaire peuvent commencer beaucoup plus tôt que les 16 ans autrefois préconisés, pour diminuer les rançons psychologiques chez les très jeunes filles dans des cas bien précis. Il en est de même chez des patientes plus âgées qu'on hésitait à opérer autrefois, car l'impact sur le rachis peut-être ainsi considérablement diminué et la vie de tous les jours bien plus profitable.