Cet article illustre assez bien le dilemme qui est posé à tous les patients qui ont des amaigrissements massifs après une opération bariatrique ou après un régime volontaire d'une année environ, ce qui évidemment est mieux que de subir une opération pour maigrir!
D'après les statistiques internationales, seulement 20 % des amaigrissements massifs entraînent des excédents cutanés; en effet les fibres élastiques ont un pouvoir de rétraction relativement impressionnant notamment à certains endroits du corps comme au visage et également au niveau des membres, mais pas de la racine; c'est pourquoi il existe des opérations spécifiques qu'on appelle cruroplastie pour remonter l'intérieur de la cuisse ou brachioplastie pour remonter et retendre la peau flaccide des bras.
Nous chirurgiens esthétique et réparateurs devrons examiner chaque patiente avant et après son amaigrissement; ainsi nous pouvons lui expliquer ce qui est possible pour que les patients ne soient pas découragés par des altérations cutanées secondaires à leur opération; une fois l'amaigrissement bien avancé, il faut évaluer les séquelles vraisemblables de cet amaigrissement massif.
Un plan opératoire est alors dressé pour savoir quels sont les priorités de chaque patient: Ventre qui pend, seins vidés et tombants sont en tête de ce triste palmarès.
Dans certains cas il faut envisager des opérations importantes de type body lift, ou le rattrapage cutané oblige à une cicatrice qui fait tout le tour du corps au niveau de la ceinture: C'est comme si on rentrait la chemise dans le pantalon...
Ces opérations sont importantes et quand les patients fument ou sont diabétiques, des complications notables peuvent survenir. Il faut donc les prévenir.
En général les opérations de chirurgie esthétique et réparatrice après un amaigrissement massif seront faites en deux ou trois épisodes ce qui prendra environ une année pour arriver à un résultat de resurfaçage acceptable.
Pour le moment il n'y a guère d'espoir que des procédés qui consiste à rétracter la peau par du plasma ou du laser puissent remplacer totalement la chirurgie.
Le coût financier est également à prendre en compte car la sécurité sociale ne rembourse pas toutes les opérations, seulement celles qui comporte un inconfort pour la vie quotidienne sans connotation esthétique pure.